De l'alarme analogique aux solutions de sécurité numériques à l'hôpital

Les hôpitaux comptent parmi les infrastructures les plus complexes de la société - sur le plan technique, logistique et personnel. Une chose est toujours claire : la disponibilité des hôpitaux n'est pas négociable. Chaque seconde doit être coordonnée avec la suivante, chaque processus doit fonctionner sans faille. Il ne s'agit pas seulement de processus médicaux, mais aussi et surtout de la sécurité des patients, du personnel soignant et des zones sensibles. 

Malgré les progrès de la médecine, de nombreux systèmes liés à la sécurité sont encore organisés de manière analogique. Les systèmes d'alarme classiques, les contrôles d'accès mécaniques ou les unités de surveillance isolées atteignent leurs limites dans un environnement de plus en plus numérisé. Conséquence : des lacunes dans les informations, des retards de réaction et un manque de connexion aux systèmes de contrôle centralisés. 

Les solutions de sécurité numériques à l'hôpital interviennent précisément à ce niveau. Elles créent des architectures de sécurité en réseau, évaluables et contrôlables avec précision, qui peuvent être intégrées aux systèmes informatiques existants. Il en résulte un système global qui ne se contente pas de sécuriser et de fiabiliser, mais qui documente également, établit des priorités et soutient activement les processus. 

Cet article montre les solutions de sécurité numériques déjà utilisées à l'hôpital, les exigences posées à l'infrastructure - et le rôle joué par un système de sécurité intelligent dans la stratégie globale des cliniques modernes.  

Ces procédés sont particulièrement infalsifiables, mais présupposent une évaluation différenciée en matière de protection des données et une technologie de capteurs fiable. Les systèmes d'accès modernes ne sont pas des unités isolées, mais des éléments d'infrastructures informatiques complètes. La connexion au Active Directory, aux systèmes de pointage ou aux plateformes de sécurité centrales permet une attribution des droits à un niveau fin et une gestion cohérente des identités.

Dans le cadre de la gestion d'un hôpital, il est ainsi possible de limiter l'accès à certaines zones à des plages horaires définies ou de d'octroyer des accès temporaires aux prestataires de services externes. L'intégration de tels systèmes dans les réseaux existants se fait aujourd'hui principalement via des interfaces ouvertes et des protocoles standardisés comme OSDP ou HTTPS. Une analyse minutieuse des besoins est décisive pour la réussite du projet : quelles zones doivent être protégées, quels groupes d'utilisateurs existent, comment l'exploitation est-elle garantie ?

La numérisation croissante dans les hôpitaux ouvre de nouvelles surfaces d'attaque pour les cybercriminels. La mise en réseau des appareils médicaux - de l'imagerie médicale à la planification des opérations en passant par les pompes à perfusion - est particulièrement critique. Beaucoup de ces systèmes sont basés sur des systèmes d'exploitation propriétaires, fonctionnent avec des logiciels obsolètes ou ne sont pas suffisamment protégés contre les accès externes. En même temps, ils sont extrêmement sensibles en raison de leur lien direct avec les soins aux patients : une attaque réussie peut mettre en danger les données, perturber les processus médicaux et donc, dans le pire des cas, mettre en danger des vies humaines. 

La cybersécurité à l'hôpital nécessite donc une combinaison de mesures de protection techniques et organisationnelles. Voici quelques exemples :

Au niveau technique, les pare-feux, les réseaux segmentés, les mises à jour de sécurité régulières et la surveillance des points finaux font partie des fondamentaux. Les appareils médicaux, en particulier, devraient être exploités via des segments de réseau dédiés et surveillés en permanence par des systèmes de détection d'intrusion (IDS). Des protocoles de communication cryptés et des authentifications à facteurs multiples sont également obligatoires.

Au niveau organisationnel, une gestion globale des risques est indispensable. Selon les recommandations de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) et de l'Office fédéral de la cybersécurité (OFCS), les hôpitaux devraient mettre en place des processus obligatoires pour l'analyse des points faibles, une gestion des urgences en cas de cyberincident ainsi que des responsabilités clairement définies. La norme ISO/IEC 80001 offre à cet égard un cadre structuré pour la gestion des risques des réseaux informatiques médicaux. 

Un facteur de réussite essentiel réside en outre dans la formation du personnel. Car souvent, les failles de sécurité ne sont pas dues à des déficits techniques, mais à un manque de conscience dans l'utilisation des systèmes sensibles. L'hameçonnage, (ou phishing), les périphériques USB non sécurisés ou l'utilisation négligente des données de connexion font partie des risques les plus importants - et ne peuvent être minimisés que par des directives claires et des formations récurrentes. 

La technique du bâtiment, la technologie médicale et la sécurité informatique sont de plus en plus en interaction. L'infrastructure de sécurité n'est donc plus conçue comme une solution autonome, mais comme un système en réseau - avec des interfaces vers le Facility Management, la logistique des patients et la communication clinique. 

Pour les décideurs en matière de gestion hospitalière, cela signifie que la planification stratégique de la sécurité doit être intégrée, ouverte à la technologie et conforme à la protection des données. Il est recommandé d'associer très tôt la sécurité informatique et la technique du bâtiment dès la construction ou la transformation d'un bâtiment.

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