La surveillance du climat intérieur réduit le risque d'infection au Coronavirus

Le coronavirus SARS-CoV-2 a bouleversé notre monde.

Apparu en décembre 2019 dans la métropole chinoise de Wuhan, le virus s'est très rapidement répandu et a engendré une pandémie mondiale. En effet, plus de 22 millions de personnes ont été infectées dans le monde (au 20.08.2020) et les chiffres ne cessent d'augmenter.  

Même si une infection peut passer inaperçue et sans symptôme, la maladie COVID-19 peut dans certains cas causer d'importants problèmes de santé et même, dans le pire des cas, mener à la mort

En outre, les patients guéris de cette grave maladie se plaignent encore souvent de lourdes séquelles, qui persistent des mois après la guérison. Puisqu'en ce moment, aucun vaccin efficace n'est disponible pour le moment, il est impératif d'endiguer autant que possible la propagation de la maladie infectieuse. 

Le coronavirus s'est propagé dans le monde entier.


Comment se transmet le coronavirus ?

La maladie COVID-19 ou les coronavirus sont transmis essentiellement par une infection par gouttelettes ou contact. Différentes études ont prouvé entre temps que le virus pouvait rester ou survivre quelque temps dans l'air et même sur des objets. Il est donc impératif de garder une distance d'au moins 1,5 mètre entre chaque personne et de respecter les mesures d'hygiène, comme par exemple le lavage des mains ou la désinfection des objets.

l'extérieur et en respectant la distance nécessaire entre individius, le risque d'une infection est relativement faible. Il en va autrement dans les espaces intérieurs ou dans les transports publics. Le risque d'infection y est relativement élevé. Le port de masques faciaux est donc absolument nécessaire dans les espaces confinés. Le masque de protection ne protège pas uniquement le porteur. Il évite que le porteur du masque ne produise des nuages d'aérosols chargés de gouttelettes en respirant, parlant, toussant ou éternuant. Puisque ces nuages restent très logtemps dans les espaces confinés et se propagent constamment, ce n'est qu'une question de temps pour que d'autres personnes ne respirent des aérosols potentiellement infectieux.

Pour cette raison, de nombreuses évitent autant que possible de rester dans des espaces confinés en présence d'autres personnes. Ce n'est donc malheureusement pas possible à l'école ou au bureau, où plusieurs personnes doivent rester longtemps dans la même pièce. Mais il est maintenant prouvé qu'un bon climat intérieur peut réduire la propagation du coronavirus. 


Quel effet a le climat intérieur dans la transmission de virus ?

Ancien médecin spécialisé en médecine interne générale et chargé de cours auprès du Institut für Hausarztmedizin (Institut de medecine généraliste) de l'Université de Zürich, le Dr. Walter Hugentobler a alerté très trôt des consquences de l'air de l'air sec sur la santé.

Selon lui, il existe un lien direct entre le climat intérieur et les infections virales. Conjointement avec ses consoeurs américaines Miyu Moriyama et Akiko Iwasaki, il a travaillé sur une étude portant sur la « saisonnalité des infections virales des voies respiratoires ». Extraits de cette étude, qui doit paraître prochainement, les premiers résultats ont déjà été publiés dans la revue spécialisée "Annual Review of Virology“.


Quelle influence a l'humidité de l'air sur la transmission de virus ?

Les hygromètres en tant qu'appareils combinés indiquent également souvent la température.

D'après l'étude, l'humidité relative de l'air et le risque d'infection sont étroitement liés. Si l'humidité de l'air est trop faible ou trop élevée, le risque d'infection virale est particulièrement élevé. La valeur recommandée pour l'humidité relative de l'air doit être comprise entre 40% - 60%. Si elle est inférieure, les virus restent à  l'état desséché plus longtemps infectieux sur les surfaces et peuvent même flotter dans l'air plus longtemps. En outre, il est également plus facile de les dispersés par des surfaces solides. Si l'humidité de l'air est supérieure à la valeur recommandée, cela favorise la propagation et répartition des gouttelettes d'aérosols dans l'air. 

Cela explique également pourquoi la plupart des maladies grippales surviennent durant les mois d'hiver. Une humidité de l'air élevée à l'exérieur et un air surchauffé et sec à l'intérieur facilitent la tâche aux virus.


Quelle influence a la température sur la transmission de virus ?

Thermomètre pour détecter la température de l'air

L'espoir que le virus SARS-CoV-2 soit affaibli ou même éliminé en 2020 en raison des hautes températures estivales s'est envolé. Au contraire, le virus SARS-CoV-2 survit même aux températures élevées. Dans une étude de l'Université de la Ruhr à Bochum, les chercheurs ont analysée précisément la demi-vie des particules infectieuses. 

La demi-vie est la période, durant laquelle le nombre des particules infectieuses est réduit de 50%. À une température ambiante (20 - 23 °C), la demi-vie était d'environ 9,1 heures. À la température du réfrigérateur (4 °C), la demi-vie était plus élevée : 12,9 heures. La valeur maximale de 17,9 heures a été atteinte à 30 °C. Il a été donc été prouvé que que les températures basses ou hautes ne nuisaient pas vraiment au virus. 

L'influence de l'humidité de l'air et de la température sur la propagation des aérosols est mentionnée également dans le profil épidémiologique du SARS-CoV-2 établi par l'Institut Robert Koch lors de la déclaration portant les voies de transmission.


Quelle influence a la concentration de CO2 sur  la transmission de virus ?

L'appareil de mesure de dioxyde de carbone affiche les valeurs mesurées en ppm (parts par million).

L'air expiré se compose de 78% d'azote (N2), de 17% d'oxygène (O2) et d'env. 4% de dioxyde de carbone (CO2). Le reste, soit 1%, se compose de divers composants comme p. ex. des gaz rares. Lors de l'expiration, de minuscules gouttelettes de vapeur d'eau (aérosols) sont rejetées, qui sont vissibles sous forme de brume se condensant lorsque les températures sont négatives. Chez une personne infectée, les aérosols peuvent également contenir des virus. Si une personne en bonne santé respire les aérosols, il peut être infecté par le virus via ses muqueuses. À condition qu'il dépasse la dose minimale nécessaire pour l'infection. Plus de l'air expiré et donc d'aérosols se trouvent dans l'air ambiant, plus la probabilité d'une infectionest forte. 

La concentration d'aérosols et de CO2 sont également en étroite relation. Par conséquent, des conclusions concrètes sur la charge d'aérosols peuvent être tirées sur la base de la concentration actuelle de CO2. Plus la valeur actuelle de CO2 est élevée, plus la charge en aérosols et un éventuel risque d'infection au COVID-19 sont élevés.


Endiguer la propation des virus avec le bon climat intérieur

Sur la base des preuves disponibles, il est donc absolument nécessaire d'assurer un climat ambiant optimal dans les magasins, les espaces de restauration, les bureaux, les salles de classe et tout autre espace intérieur, où séjournement longtemps des personnes. Il convient de ne pas dépasser les valeurs limites recommandées pour la température ou l'humidité relative de l'air. Il est donc judiceux de surveiller les pièces avec des thermomètres et hygromètres adaptés. Il existe également des appareils combinés, qui déterminent et affichent de façon fiables ces deux mesures.

Avec une commande du chauffage en fonction de la température, une ventilation suffisante et une humidité d'air convenable, les valeurs mesurées sont relativement faciles à influencer. Cependant, le bol d'eau sur le radiateur ne constitue pas un véritable solution quand l'air est trop sec. Cela agit plutôt comme une goutte d'eau sur les pierres chaudes. En fonction de la taille de la pièce, il convient d'utiliser des humidificateurs d'air adaptés. Si l'humidité de l'air est trop élevée, il est possible d'employer un déshumidificateur d'air pour revenir aux valeurs limites.

Par ailleurs, il est absolument nécessaire de surveiller la charge en CO2 de l'air ambiant dans les écoles et les bureaux. Car les personnes se trouvant dans une même pièce ne se rendent pas compte de la forte concentration en air expiré. Il est donc d'autant plus important de surveiller en continu la teneur en COdans l'air dans les espaces confinés au moyen d'appareils de mesure adéquats. Si nécessaire, on peut renouveler l'air plus souvent par une ventilation performante et ainsi réduire efficacement les niveaux de COet d'aérosols dans l'air.

Notre conseil pratique : mesure du CO2 dans les écoles

Il n'est forcément nécessaire d'installer dans chaque salle de classe un appareil de mesure de COcher et haut de gamme. On peut prendre des mesures dans différentes pièces et relever les résultats de mesure. Pour les salles de même taille et avec le même nombre d'élèves, il est donc possible de reprendre la procédure de ventilation déterminée et des les appliquer aux salles aux capacités similaires.  


Contrôle des accès avec une détection active de la température

Un climat intérieur optimal contribue nettement à limiter la propagation des virus. La meilleure solution serait toutefois de ne laisser dans la même pièce que des personnes saines. Les techniques modernes peuvent vous y aider efficacement.

Dans le cas d'une infection virale, le système immunitaire réagit avec unette augmentation de la température corporelle. Des caméras de surveillance avec une fonction de détection de fièvre peuvent ainsi faire la différence en temps réel entre les personnes infectées et les personnes saines. Si la personne concernée consulte immédiatement un médecin, le risque d'infection pour les autres personnes est considérablement réduit.  


Questions fréquentes au sujet de la SARS-CoV-2 ou COVID-19

Quelle est exactement la différence entre SARS-CoV-2 et COVID-19?

L'abréviation COVID-19 signifie Corona Virus Disease 2019 et décrit la maladie respiratoire, qui s'est déclarée en 2019 en China et est apparue en février 2020 en Europe pour la première fois d'après les données de l'OMS.

Le virus responsable de la maladie respiratoire COVID-19 est le virus nommé SARS-CoV-2. L'appelation SARS-CoV-2 a été choisie car le virus a une forte parenté avec le virus du SRAS (SARS-CoV), dont sont mortes des centaines de personnes en 2002/2003.

 

Pourquoi la gravité de la COVID-19 diffère d'un malade à l'autre ?

Les raisons expliquant pourquoi les personnes atteintes de la COVID-19 réagissent si différemment, sont diverses. Sont inluses parmi le groupe à risque des personnes qui ont un système immunitaire affaibili par des maladies préexistantes. Notamment les problèmes cardiaques, l'artériosclérose ou le diabète sont des facteurs aggravants. Par ailleurs, un surpoids joue un rôle important avec les séquelles associées.

Par ailleurs, le virus SARS-CoV-2 n'est pas le seul facteur à déclencher une maladie COVID-19. Dans le cadre d'une analyse génétique effectuée à l'Université de médecine du Zhejiang, les chercheurs ont découvert chez le virus SARS-CoV-2 les mutations les plus diverses. Selon les affirmations des chercheurs, les mutations varient fortement en termes d'aggressivité et de capacité de reproduction. Cela explique également pourquoi des personnes jeunes et en bonne santé réagissent parfois très vivement à une maladie COVID-19.


Récapitulatif

La maladie virale COVID-19 n'a pas seulement bouleversé notre vie personnelle, elle concerne le monde entier. Fort heureusement, de nombreuses personnes doivent supporter des restrictions désagréables telles que le port du masque et le télétravail. Mais il existe beaucoup de personnes qui doivent lutter chaque jour pour leur survie physique et économique à cause de la COVID-19.

A ceci s'ajoute l'incertitude quant à la date de sortie d'un vaccin efficace contre la COVID-19 et ce en quantité suffisante. Nous devons donc tenir compte des données présentes sur le virus et tout faire pour limiter une plus grande propagation de la COVID-19.